(Texte et illustrations de Veronica Iani, traduction par Marina Erghelegiu)
-Garçon, Madame t’invite chez elle !
Une jeune fille, avec un tablier blanc rigidement repassé et un petit bonnet blanc attaché à ses cheveux, me regard apeurée à travers la fente de la massive porte en bois du numéro 15.
Dans la rue il y a encore quelques garçons. Ils ont tourné la tête en même temps avec moi.
Le doigt de la jeune fille pointe dans ma direction.
-Moi ? je bègue
Je sens que les garçons respirent rassurées et ils me regardent tous avec pitié.
Au numéro 15, c’est Madame T qui habite.
Il y a tous sorts des rumeurs entre nous, qu’elle a eu un accident qui l’a transformé en monstre et qu’a cause de ça elle reste cachée dans la maison, sans sortir et sans recevoir personne. Il y en a d’autres, qui disent simplement qu’elle haïsse tout le monde. N’importe la raison, elle ne reçoit personne chez elle.
JAMAIS !
J’entre dans un hall sombre et je me retrouve entouré de couettes et des oreillers, entassées une sur l’autre.
L’odeur de la naphtaline me faire éternuer.
Quand j’avais trois ans, je me suis cachée dans l’armoire de ma grand-mère, parmi les couettes et les oreillers, à cause d’une mite des vêtements en ayant l’impression qu’elle voulait m’attaquer.
Je m’imagine Madame T comme une mite géante, avec la tête d’une femme.
La jeune fille avec le tablier, disparaisse derrière quelques oreillers.
Une idée me traverse la tête, de commencer à courir et de m’enfuir de là-bas quand il est encore temps, mais les griffes du chat s’enfoncent dans mes cotes.
J’avais oublié que je le portais sous ma chemise.
C’était prévu de le garder chez moi pour deux semaines, le temps que sa maitresse, madame Aldes, la voisine de vis-à-vis de Madame T, revenait du sanatorium.
Madame T m’attendait dans la bibliothèque.
Elle est grande et maigre, avec les cheveux frisées, blanc-jaune, comme la laine utiliser par ma grand-mère pour faire des couettes.
-Comment tu t’appelles? me questionnait-elle sans se retourner.
-Stephan, je réponde doucement, en me demandant que peut être elle couvre sa tête avec la laine des couettes qui se trouve dans le hall.
Le petit chat bouge sur ma chemise.
-Je t’entendu crier dans la rue que tu vends et tu achets des livres. Maria, je sens toujours le froid de hall. Tu as mis aussi les oreillers ?
-Je les ai toutes mis mais il fait froid dehors …
-Pourquoi tu te tais, garçon ?
-Elle se retourne vers moi.
-Elle n’a pas l’aspect d’un monstre ni d’une mite, mais son visage semble sculpte en pierre.
-Vous désirez un livre? Je pourrais vous donner une liste avec tout ce que j’ai. Ou peut être vous voulez vendre …
-Donne-moi la liste !
Je vends des livres pour aider mes parents.
J’improvisais un chariot que j’attache à mon vélo.
Je ne gagne pas beaucoup comme les gens préfèrent vendre qu’acheter des livres.
-Tu n’as pas ce qui m’intéresse, dit-elle après avoir lu les titres.
Elle s’assois dans le fauteuil, à côté d’une petite table ronde, puis elle se serve un thé. Au fur et a mesure qu’elle remu son thé, son visage prends vie.
Après qu’elle goûte son thé, elle me donne une papier jaunâtre, ou, avec une écriture élégante, elle a noté un liste de certains titres.
-Trouve-moi ces livres ! Mais – et ici sa voix deviens métallique et son visage redeviens de pierre, il ne faut pas les prendre de Madame Aldea ! Surtout pas !
Apeuré, le chaton enfonce ses griffes dans ma peau.
Je crie, le chaton surgit de dessous de ma chemise directement dans les bras de Madame T, qui commence à crier à son tour.
Maria fait irruption dans la pièce.
-Vas et apporte un balai pour faire sortir le chat d’ici. Vite, regardes, il est là sur le canapé ! hurle Madame T.
Le temps que Marie revienne avec le balai, le chaton est sorti seule d’un coin sombre. Il avance fier de lui avec la queue toute droite comme un drapeau.
Avec un saut il est sur la petite table du thé de Madame T et il dépose une souris sur le plateau.
Je me fige !
Je regarde alternativement vers le chaton et vers Madame T, attendant une explosion.
-Marie, ramène un balai et une pelle a poussière ! Le chat vient de nous sauver d’une souris.
Elle rit et ses yeux brille de contentement, et le chaton pousse la souris morte avec sa patte.
Je prends le chaton de nuque et je suis en train de le remettre sous ma chemise.
-Arrête ! Il mérite lui aussi un prix ! Comment s’appelle-t-il ?
-Ric, je mens comme je ne pouvais pas dire qu’il s’appelle Aldea.
C’est comme ça qu’elle l’a appelé Madame Aldea. Elle dit que c’est comme ça qu’elle comble le manque de son mari qu’est parti dans le ciel.
On reçoit les deux des biscuits.
Au départ, Madame T me dit, en défroissant sa robe :
-Pourrais-tu remmener demain avec toi Ric aussi? Pour les souris….
*
Depuis une semaine, je viens avec Ric pour chasser les souris dans la bibliothèque de Madame T.
Le temps qu’il aboutisse son travail, moi j’échange avec Madame T sur les livres.
Chaque jour elle m’achète un livre.
Je sais qu’elle le fait seulement pour qu’on ait l’occasion de discuter. La vérité est que moi j’aime aussi l’écouter.
J’aimerais la demandé pourquoi elle ne sort pas de la maison, mais je crains qu’elle ne se fâche pas.
*
Depuis quelque temps, Ric n’a plus de souris a prendre, mais Madame T continue a nous appeler.
On reste ensemble et on mange des biscuits a trois. Ric passe sont temps seulement dans les bras de Madame T.
Je ne sais pas ce que je ferai quand Madame Aldea reviendra.
Je n’ai pas prévu que Madame T s’attacherais à ce point-là du petit chaton.
Qu’est-ce que je pourrai lui dire ?
*
- Aldea ! Aldea ! On attend de dehors des cris désespérés.
J’ai venais de m’assoir a petit table de the de Madame T, et Ric attendait ses biscuits dans ses bras.
La tête de Madame Aldea apparait à la fenêtre. En fait, on voit seulement ses yeux et ses cheveux ébouriffés.
Elle toque colériquement dans la fenêtre et cries à tête-nue.
-Aldea ! Aldea !
Elle est revenue plus tôt du sanatorium.
Maria est envoyée pour la faire partir mais Madame Aldea fait irruption dans la bibliothèque.
En découvrant son chaton dans les bras de Madame T, elle pousse un cri déchirant et a nous nous lance des regards meurtriers.
-J’ai te vu entrer ici avec mon petit Aldea, dit-elle appuyant sur chaque mot.
Le chaton saut directement sur le tapis.
Avec la queue toute droite, il regarde alternativement Madame T et Madame Aldea.
Madame T se lève doucement, avec le visage en feu.
-Dehors ! dit-elle difficilement et elle fait un pas menaçant vers Madame Aldea.
-Aldea! crie Madame Aldea en ignorant Madame T et elle se dépêche vers le chaton.
-Ric! appelle fermement Madame T et elle se dépêche aussi vers le chaton.
Le chaton miaule dans le bras de Madame Aldea qui le tiens fermement et l’embrasse sur la tête.
Madame T revient a sois même et se retourne vers moi. Elle me dit entre les dents serres.
-Puisses tu m’expliquer ?
Je prends rapidement mon manteau et je m’enfuis de tout vitesse.
*
J’ai honte. Je ne sais pas a qui demander conseil. Je peur de le dire a mes parents. De quelques jours ne sors pas avec les livres. Je reste dans le lit et je lisse.
-Stephan! J’entends ma mère m’appeler
Elle me tend un papier.
-C’est un garçon qui l’a remmenée.
Mes mains tremblent quand je le déplie.
Je souffle rassurer. Le père Christian m’écris qu’il a besoin d’un livre. Je l’avais !
Le prêtre est heureux quand il me voit. Je reste dans le hall en attendant l’argent.
Il fait chaud et il y a une odeur du basilic et d’encens. Quand il me tend l’argent, les larmes surgissent de mes yeux sans pouvoir les arrêter.
-J’ai fâché quelqu’un, je lui dis
Je lui dis tout sans respirer. Je me sens beaucoup mieux même s’il n’a dit le moindre mot. Il me fait entrer dans le salon et m’offre un thé.
Et il commence à me raconter.
-Madame T a arrêté sortir de chez elle après la mort de son marie sur le front en essayant de sauver Monsieur Aldea. Madame T n’a pas pu dépasser le choque et elle n’a pas pu le pardonner au Monsieur Aldea. Malheureusement, après tant d’années, Monsieur Aldea a trépassé lui aussi mais la colère n’est toujours pas retombée. Tu ne pouvais pas le savoir. Le Seigneur nous appelle pour qu’on corrige nos erreurs mes nous ne L’entendons pas et nous ne voulons pas L’entendre. Apparemment Il a été obligé d’utiliser un chaton cette fois.
On rit ensemble.
*
J’attends avec les livres sur mes bras dans la bibliothèque de Madame T.
Elle me regard froidement et ne m’aide pas, même pas avec un mot.
-Je suis venu vous remmener… vous remmener ces livres la, que vous les souhaitiez.
Elle ne clignote même pas.
-Et pour vous demander pardon ….
-Tu as du courage, quand même !-Je n’ai pas du courage mais le père Christian m’a dit que... qu’il faut que je me fasse du courage !
-Et quoi d’autre t’a dit – il le père Christian ?
-Il m’a… il m’as racontée comment s’est passée…Et il m’a dit que Le Seigneur nous appelle pour nous repentir.
Elle me tourne le dos.
Je me sens inconfortable comme la silence se prolonge trop.
Peut-être elle m’a oublié. Je posse doucement les livres parterre et je me tourne vers la sortir.
-Attends !
Elle prend un papier, écrit rapidement quelque chose et elle me l’a tend avec un mouvement brusque du bras.
-Donne le a Madame Aldea. Maintenant! Vite! Avant que je change d’avis !
*
Je ne pourrais pas dire que les deux dames sont devenues amis, mais le chaton se promène d’une a l’autre. Il a deux nomes: il est Ric pour Madame T et Aldea pour Madame Aldea.
J’y vais souvent parler avec Madame T.
Un jour, quand j’étais sur le point de sortir, elle m’a dit :
-Crois-tu que Madame Aldea aime le thé ?