Quatre ans et sept mois

Quatre ans et sept mois

(Texte et illustrations de Veronica Iani, traduction par Marina Erghelegiu)

 

Quand la foudre est tombée à seulement quelques pas de moi, le seul pensé que j’ai eu a été que Dieu me punissait parce que j’avais volé l’argent. Je suis tombé à genoux comme faucillé  et je me suis serré la tête entre mes mains le plus fort que j’ai puis, en essayant d’arrêter les bourdonnement dans les oreilles.

Parmi les taches blanches qui jouaient dans mes yeux, j’ai vu comme les employés du cirque sortaient de leurs caravanes et les animaux s’agitaient dans les cages.

Il fallait que je disparaisse!

Je me suis levé et je suis parti en trébuchant vers la boit de derrière la tente.

Pendant que je m’enfuie   entre les arbres, et puis entre les rues vides de la ville, j’ai juré de ne plus jamais jouer aux cartes.

A l’école j’avais le catalogue plein d’absences. Mes parents ne savaient rien de tout ça.  Ils savaient lors garçon au lycée dans la ville.

Si mon père avait appris que je volais, il aurait été mort d’honte. Mais je n’avais pas trouvé une autre solution pour obtenir de l’argent.

 Je suis arrivé dans ma chambre, j’ai soupiré de soulagement, même si la transpiration coulée froide et lourde sur mon dos.

Mes oreilles bourdonnaient encore.

J’ai ouvert la fenêtre et j’ai inspiré profondément l’air frais.

La rue en pierre était vide. Même pas une voiture pour remmener chez lui un voyageur retardé.

Puis la pluie s’a déclenchée brusquement faisant lever dans l’air l’odeur de pierre brulée, poussière et crottin de cheval.

J’étais heureux. La pluie va effacer le moudre trace de moi.

Je suis sorti l’argent de mes poches et je me suis étendu sur le lit, avec l’argent sur ma poitrine, sans le compter.

L’argent était suffisant.

Je me suis endormi en calculant a qui je devrais de l’argent.

Je commencerai avec Emil, l’ancien prisonnier qui avait loué la chambre a cote de la mienne. Avec ces muscles et ses tatouages, il prenait facilement la première place de ma liste…

 Toute la nuit j’ai rêvé que j’étais suivi par un lion enragé, avec une crinière jaune et des éclairs bleus qui sortaient des ses yeux. . Je me suis réveillé plusieurs fois en sueurs et j’ai guetté après lui dans la chambre.

Dans l’après-midi, quand j’ai ouvert les yeux, un singe était assis á côté de moi en se grattant.

« Je rêve » je me suis dit et je me suis retourné sur l’autre côté, en me recouvrant la tête avec la couverture.

Un doigt pointu m’a poussé le dos. Je suis saute du lit.

Le singe était toujours lâ. C’était sûrement un singe du cirque mais comment est-il arrivé dans ma chambre? Mes jambes tremblaient, mais quand j’ai vu qu’il sortait de dessous de lui la tas de l’argent que j’avais volé de la casserie du cirque, j’ai faille faire une malaise.

-Tu es sage, n’est pas? j’ai béguë.  Tu es un chimpanzé sage et tu me donnes l’argent. Voilà, prend un biscuit! 

J’ai reculé quelques pas sans détaché mon regard du singe et a l’aveugle, j’ai pris quelques biscuits qui étaient sur la table. Je lui ai offert un, mais il a souri bêtement, en élargissant sa bouche jusqu’aux oreilles.

Il a commencé a frapper son visage avec l’argent comme s’il avait se rafraîchis avec un éventail.

 -Singe idiot, j’ai dit et j’ai enfoncé mes dents dans un biscuit.

 Je m’imaginais comme j’étais ridicule en mangeant bruyamment et en me frotter heureux mon ventre en face d’un singe. Il y avait une chance que je rêve?

En sentant l’odeur de vanille, le singe est devenu brusquement intéressé et il a tendu la main.

-Moi je te donne les biscuits et toi tu me donnes l’argent. Aller!

Il a sauté comme un ressort sans que j’aille le temps de faire le moindre geste, puis il est revenu sur le lit.

 

J’ai essayé avec un deuxième biscuit. Il a fait un pas vers moi. Puis encore un. J’allais   mettre la main sur l’argent. Brusquement, un cheval a henni sur la fenêtre, le cocher lui a crié dessus , le singe a pris peur et en deux sauts il a été sur le rebord de la fenêtre avec mon argent entre ses mains.

J’ai vu seulement comme il est entré sur la fenêtre de gauche, chez Emil, l’ancien prisonnier.

Je n’avais pas le choix. Je me suis hissé sur le rebord de la fenêtre. Heureusement, les fenêtres étaient très rapprochées et j’ai pu passer. J’espérais seulement qu’il ne soit pas chez lui et qu’il n’y aura personne dans la rue pour me voir.

-Ça n’aurait pas été plus facile d’utiliser la porte?

Emil était au milieu de sa chambre avec une tasse entre ses mains.

Le singe me souriait artificiellement depuis un fauteuil, agitant l’argent sous son nez.

Qu’est ce que je pourrais inventer?

-Le singe….il s’enfoui…je crois.. Je crois qu’il s’est enfoui du cirque. Je l’ai trouvé dans ma chambre.

Je commençais prendre du courage.

Je continuais.

-Il avait cet argent et j’ai pensé qu’il l’avait pris de quelque part. En conséquence je l’ai suivi. J’ai pensé que tu n’étais   pas chez toi.

Emil a posé la tasse sur la table. Il a croisé ses bras sur sa poitrine. L’épée avec le poignet en croix qui était tatouée sur la peau de son bras droit s’a incurvée avec ses muscles.

-Comme ça donc. Le singe a volé l’argent de quelque part et tu peines de le prendre pour retourner l’argent. Bravo ! Tu sais quelle est la première chose qu’il font les policiers dans cette ville quand quelque chose est volé?

-Ils cherchent? murmurait-je

-Avant tout, le police me cherche moi ! Sais-tu par hasard pourquoi?

J’avais une idée.

-Parce que … parce que tu as fait de la prison? j’ai bégayé moi.

-Exact ! Et ou penses-tu que je suis allé ce matin?

J’ai hissé les épaules même si je soupçonnais ce qu’il allait dire

-Aller ! Tu es un garçon intelligent ! J’ai été a la police. Cette nuit quelqu’un a volé l’argent de la caisse du cirque et un singe aussi.

-Je n’ai pas volé aucun singe j’ai crié et je tout de suite regrettais avoir dire ca.

-Bien sûr que non. Tu as vole seulement l’argent. N’essaye pas de sauter par la fenêtre. Je te prendrai avant que tu puisses faire un seule pas.

Il est venu et a fermé la fenêtre.

-Comment…comment sais-tu? j’articulais difficilement.

Il s’est rapproché de moi, m’as regardé longuement dans les yeux, après ça il m’a senti les cheveux.

-Tu sens le porc brulé?

Il est parti encore une fois vers la fenêtre. Il a continué me parler mais cette fois en suivant quelque chose dans la rue.

-Les policiers m’ont remmené sur le lieu des faits. La cage d’où le singe est disparu, ce n’est pas toi qui l’a forcé, même s’ils sont convainques de contraire. Le plus probable c’est la foudre qui a frappé le cadenas.il a faille te frapper toi aussi, n’est pas ? C’est la raison de ton odeur. Tu aurais pu être des cendres maintenant. Le singe s’est échappé et il t’a suivi chez toi. Quel âge as -tu?

- 15 ans….

- Donc, tu es au lycée. Ou tu aurais dû l’être. Est-ce que tu vas a l’école?

Le singe s’est arrêté de feuilleter l’argent et il me regardait comme s’il attendait ma réponse.

-Les miens … les miens n’ont plus de l’argent pour me payer le loyer. C’est a cause de ca que j’ai demandé de l’argent a vous aussi.

Le singe rirait et se battais avec l’argent sur le ventre comme s’il aurait compris mon mensonge.

Emil est saute de la fenêtre, a pris un pain d’une petite armoire et il me l’a jeté dans les bras,

-Tu es venu pour me remmener le pain ! Tu as compris?

-Quoi?

Il m’a pris les épaules avec ses palmes comme deux pelles et il m’a secoué.

-Tu es venu me remmener le pain! il m’a redit plus fort. Je sais très bien que tu es plein de dettes aux cartes. Mes anciennes camarades m’ont tout dit.

Dans l’escalier on entendait des pas et des voix d’hommes.

Ils se sont arrêtaient en face de ma porte.

-La police! Ouvre!

Je ne comprenais pas comment ils ont fait pour me trouver.

Quelqu’un m’a vu?

Je me suis senti comme poignardé. Je me suis retourne vers Emil avec mes poings serrés.

-Tu m’as vu venir hier soir et tu m’as dénoncé á la police.

-Ne sois pas idiot!

Il est sorti un poignet d’argent des ses poches et il me l’a mis dans mes mains.

-C’est de l’argent honnête. Prends-en et payes toi tes dettes ! Et arrête de jouer! Tu vas détruire ta vie comme j’ai fait avec la mienne.

Après ça il s’est rapproché de la porte et il l’a ouvert calmement comme s’il aurait attendu des vieux amis.

-Entrez ici, dit-il aux policiers en souriant.

*

Il a dit aux policiers que c’est lui qui a volé l’argent et le singe.

Je n’ai pas osé de dire la vérité, ni dans ce moment, ni au procès ou j’étais cité comme témoin.

Il a été condamner à 4ans et 7mois de prison.

J’ai eu honte de le visiter.

Chaque nuit je me disais que le lendemain j’irais à la police pour dire que c’est moi le coupable.

Mais je n’ai jamais eu le courage!

Je finissais le lycée et je me préparais pour l’université, quand j’ai trouvé une lettre dans ma boite postale.

« Je n’ai regretté même pas un moment que j’ai fait de la prison en ta place. Dans ma jeunesse j’aurais pu sauver la vie d’un enfant, mais je ne l’ai pas fait. J’étais un lâche. C’est pour ca que j’ai choisi de te sauver la vie.

Continue tes études   et sois un bon homme.

Les dimanches, a l’église, allumes une bougie pour moi aussi.

Que Le Seigneur te protège!

Emil »

 

*

 

Les gens attendent avec impatience que je jeté la croix de bois dans l’eau. C’est la coutume pour la fête de Saint Jean – Baptiste, pour célébrer l’Epiphanie orthodoxe. Quelques hommes sont prêts de sauter dans l’eau glacée pour essayer de la récupérer. Un entre eux réussira de la rattraper et de l’en remmener de retour au bord.

Je dis la prière et je jette la croix.

C’est ma première année comme prêtre et j’ai du trac.

Les hommes sautent dans l’eau.

La foule les encourage.

Je ne réalise pas qui est arrivé le premier pour rattraper la croix.

C’est une confusion des bras et des têtes.

Ils reviennent tous au bord et les gens les posent   des couvertures sur les épaules.

Quelqu’un vient et me tend la croix.

Je la prends et je le bénis sur la tête.

-Tu peux la gardé, je lui dis et je le lui tends de retour. Le temps qu’il le serre contre son tronque, la couverture glisse sur son bras droit.

Autours de nous les gens rirent, crient, c’est seulement moi qui reste interloqué et je regard figé le tatouage dessiné   sur le bras de l’homme qui est en face de moi. Sa peux est ridée mais je suis sure que c’est le même tatouage : une épée avec le poignet en croix.

-Je vous embrasse la main mon père, il me dit et il disparaissait dans la foule. 

-Je te remercie!  j’arrive à murmurer.

Il y a 20 ans depuis quand Emil a fait de la prison en ma place!

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